Aâârgh ! Cette pitain de retraite… Un avant-goût de l’enfer ! D’emblée, ça se passait dans une colo pourrie au bord de la mer -je suis brestois, mer qu’on n’a même pas vue- et quand mes parents étaient mécontents de moi, ils menaçaient de m’y envoyer. De plus, il y a eu un incendie dans la friche d’à-côté : panique à bord ! Après extinction, on est allés y voir et on a trouvé un pauvre lapereau brûlé au centième degré. Le lendemain, on avait trois heures de libres, mes nouveaux potes m’ont traîné -ils connaissaient les lieux, eux !- dans une confiserie où ils ont piqué autant de bombecs qu’ils ont pu; moi qui suis d’une honnêteté pathologique… Ça m’a foutu la chiasse; ça tombait impec’, j’étais constipé à cause de l’ambiance pourrie du réfectoire et du dortoir.
Et puis il y a eu la confesse. D’habitude, avec nos curés cool, je me permettais d’inventer des péchés, vu que j’avais rien à me reprocher, et je concluais en disant : « j’ai menti » et hop! un pater et deux avés, débarrassé. Mais là, c’était un grand malade venu de Quimper, un grossium vicieux, qui devait connaître le truc : il fallait circonstancier ! Donner des détails ! L’enfoirure !
De plus, le jour de la comm’, dans une chiure d’église genre architecture moderne à filer la gerbe, quand le cureton nous a demandé de dire : « je renonce à Satan et à ses pompes », j’ai eu encore plus mal aux pieds, parce que ma mère m’avait acheté des souliers trop petits et moches, mais c’étaient les seuls dans le magasin suffisamment chicos à ses yeux. Du coup, je ne me souviens ni du repas ni des cadeaux, et le dimanche suivant j’ai dit que j’étais depuis toujours athée -ce qui était vrai et je le suis toujours- et que la messe, c’était terminé.
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Commentaires sur Top 10 des souvenirs qu’on a gardés de notre communion, mais pourquoi un cierge aussi gros ? par Oncle Marc
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